- tournebroche
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1 ♦ Mécanisme servant à faire tourner une broche. ⇒ rôtissoire. Four électrique muni d'un tournebroche.2 ♦ Vx Jeune garçon qui tournait la broche.tournebrochen. m. Dispositif servant à faire tourner la broche à rôtir.⇒TOURNEBROCHE, subst. masc.A. — Mécanisme servant à faire tourner une broche. À gauche était la cuisine: on entendait le tic-tac du tournebroche, le pétillement du feu, l'agitation des casseroles (ERCKM.-CHATR., Ami Fritz, 1864, p. 180). Pauline (...) alluma un fagot, monta le tournebroche pour le canard, surveilla le rôti d'un œil expérimenté (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 1125).B. — Vx. Jeune garçon qui tourne la broche. (Dict. XIXe et XXe s.).C. — Vx. Chien qui tournait dans une roue pour faire tourner une broche. En appos. Je me dirai que j'ai bien assez fait le métier du chien tournebroche (SAND, Corresp. t. 5, 1867, p. 172).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. V. tourner. Étymol. et Hist. a) 1461 tourne brocque « personne qui tourne la broche » (Menus propos, 430 ds Rec. gén. des sotties, éd. E. Picot, t. 1, p. 102); b) 1663 « ustensile de cuisine » (Invent. de Guillaume Deschamps, bourgeois de Lyon ds HAVARD); c) 1678 « chien enfermé dans une roue pour tourner la broche » (LA FONTAINE, Fables, VIII, 24, éd. H. Regnier, t. 2, p. 334). De tourne, forme verbale de tourner et de broche. L'usage de l'ustensile de cuisine se serait répandu au XVIe s. après la Foire de Francfort, événement que rapporte Henri Estienne dans un texte en lat. de 1574 (Éloge de la foire de Francfort, Franco-fordieuse emporium, v. HAVARD); cf. ant. tournerot (1558, v. GAY). Fréq. abs. littér.:45. Bbg. VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 173.
tournebroche [tuʀnəbʀɔʃ] n. m.ÉTYM. 1581; tourne-brocque, 1461; de tourner, et broche.❖1 Mécanisme servant à faire tourner une broche (1.). ⇒ Rôtissoire. || Tournebroche à ressort, à poids (→ aussi Rôtir, cit. 1).1 (…) nous prenons plaisir à nous chauffer les pieds en caressant deux chiens de chasse, attentifs au tournebroche, — qui est l'espoir d'un souper prochain (…)Nerval, les Filles du feu, Angélique, XI.2 (1671). Vx. Jeune garçon qui tourne la broche. ⇒ Gâte-sauce, marmiton (cf. les Contes de Jacques Tournebroche, d'Anatole France).2 (…) ces marauds, servantes et souillons, cuisiniers, rôtisseurs, tournebroches, marmitons, gâte-sauces (…)Jean Ray, les Derniers Contes de Canterbury, p. 217.♦ (1678). Vx. Chien que l'on faisait avancer dans une roue pour faire tourner la broche.
Encyclopédie Universelle. 2012.